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Ce ne sont les potards qui sont les morbachs qui pompent le sang de la Sécu.

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On a daubé sur leur manif, aux potards ! Bien sûr, nos pharmaciens ne sont pas très représentatifs de la misère du monde. Pourtant, au milieu des nantis qui ont eu le culot de fouler le pavé comme de vulgaires smicards (notaires, huissiers, etc.), ils n’étaient les plus à critiquer.

 

L’intérêt du système actuel est qu’il permet de mailler très correctement le territoire, y compris et surtout dans la France rurale. Permettre l’installation sans contrainte des pharmacies reviendra à créer des déserts pharmaceutiques comme il y a des déserts médicaux. De plus, ouvrir le capital des pharmacies aux groupements de toubibs et aux fonds financiers ouvrirait la porte à des pratiques fort nocives : les toubibs propriétaires de pharmacies n’auront-ils pas une tendance naturelle à pousser à la consommation ? Quant aux fonds de pensions ricains ou autres, ils installeront les pharmacies dans les villes et se foutront comme de leur première magouille des petits patelins du Massif central ou du fond des Alpes… La rentabilité avant tout. Concernant l’ouverture à la concurrence des pseudos médicaments, pourquoi pas. Encore que l’automédication risque d’amener pas mal de monde…dans les hostos ! Ce qui coûtera plus cher à la Sécu que la baisse des prix escomptée.

 

En attendant, intéressons-nous à un problème grandissant qui complique la quadrature du cercle que représente le financement de la santé des Français: le rachat des cliniques privées en France par des fonds de pension étrangers, généralement étazuniens. Avec pour conséquences:

 

- Les cotisations de santé des Français, par l'intermédiaire de la Sécu, servent en partie à financer…les retraites de riches Californiens !

- Si la clinique n'est pas assez rentable elle est fermée ou revendue à bas prix, au détriment de toute logique de démographie de la santé. La seule logique de ces marchands de soupe qui parasitent la Sécu, c’est de faire du fric, beaucoup de fric.

- Les cliniques devant être rentables, elles ne traitent que des pathologies rentables, les autres (gérontologie, réanimation, maladies rares...) sont envoyées sur l'hôpital public, où là aussi une logique libérale est en train d'être appliquée, rendant la prise en charge correcte quasiment impossible. Si vous avez un panaris, la clinique privé vous chouchoutera, vous gardera 25 heures pour pouvoir facturer deux jours à la Sécu…

 

    A l'avenir, si la pente fatale vers la privatisation de la santé n’est pas inversée, il est probable que les assurances de santé — que Bébéar et la clique des ultra libéraux rêvent de voir tomber dans le giron du privé — feront partie de grands fonds de pension internationaux avec une fidélisation des patients dans telle ou telle clinique appartenant aux groupes. Un patient non assuré ou exclu par son assurance verra ses chances de prise en charge correcte largement diminuer.

 

Comme aux Zuhéssa, quand vous vous présenterez à un établissement de santé, on ne vous demandera plus votre Carte Vitale mais…votre carte bleu. Et si elle n’est pas suffisamment chargée, à la porte !

 

Salauds de pauvres ! Et ça voudrait être malade, et se faire soigner en plus ? Non mais…

 

Décadi 10 vendémiaire 223

 

Photo X - Droits réservés

 


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